
Chaque année, le 8 mars marque la Journée internationale des droits des femmes, une date essentielle pour mettre en lumière les avancées et les défis persistants en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.
Il existe des débats sur les origines du 8 mars. La Journée internationale des droits des femmes trouverait son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle, en Europe et aux États-Unis, réclamant des meilleures conditions de travail et le droit de vote.
La féministe allemande Clara Zetkin lance la proposition d’une journée internationale des femmes en 1910. Des journées de mobilisation se déroulent partout en Europe les années suivantes, mais c’est le 8 mars 1917 qui fait rentrer cette date dans l’histoire, avec la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg qui marque le début de la révolution russe.
En 1977, suite à l’année internationale de la femme de 1975, que les Nations Unies instaurent une journée internationale des droits des femmes le 8 mars. Depuis, la journée du 8 mars est le rendez-vous incontournable des féministes pour rappeler que le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes est loin d’être atteint.
Le 8 mars est souvent appelé à tort « journée de la femme », favorisant une récupération commerciale qui détourne son sens et renforce des stéréotypes sexistes. Ce jour ne se limite pas à offrir des fleurs ou des promotions, mais doit rappeler que la lutte pour les droits des femmes est un combat quotidien nécessitant l’engagement de toutes et tous.
Égalité salariale, accès à l’emploi, parité en politique, IVG… L'histoire des droits des femmes est celle des droits reconnus aux femmes afin de mettre fin aux discriminations dont elles sont victimes et d'établir l'égalité des sexes. Voici quelques dates clés de l'évolution des droits des femmes en France depuis 1791.
1791 : Olympe de Gouges publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Le texte est présenté à l’Assemblée nationale mais rejeté par la Convention. La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, pastiche de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est un texte fondateur prônant l’égalité entre les sexes, la femme devant être considérée comme une citoyenne, à l’égal des hommes.
1944 : Les femmes obtiennent le droit de vote et le suffrage devient réellement universel.
1945 : Les femmes votent pour la première fois lors des élections municipales.
1965 : La loi autorise les femmes mariées à travailler, à ouvrir un compte bancaire et à signer des chèques sans l'autorisation de leur mari.
1967 : La « loi Neuwirth » autorise la contraception.
1975 : La loi Veil autorise l’interruption volontaire de grossesse (IVG), qui devient définitive 5 ans plus tard.
1980 : Reconnaissance juridique du viol comme crime.
2010 : Loi contre les violences conjugales. La loi renforce le dispositif de prévention et de répression des violences faites aux femmes en instituant notamment l’ordonnance de protection des victimes et en mettant en place une surveillance électronique du conjoint violent (bracelet électronique).
Malgré des avancées notables, les inégalités persistent :
Ecart salarial : les femmes gagnent en moyenne 15 % de moins que les hommes à travail égal (Insee 2023).
Violences faites aux femmes : En 2023, 93 femmes ont été vicitmes de féminicides en France. En moyenne, le nombre de femmes majeures qui, en 2022, ont été victimes de viol, de tentatives de viol et/ou agressions sexuelles est estimé à 230 000. De la même manière que pour les violences au sein du couples, il s'agit d'une estimation minimale (Ministère de l'intérieur).
Partage des tâches domestiques : 80 % des femmes font la cuisine ou le ménage au moins une heure chaque jour, contre 36 % des hommes (Observatoire des inégalités).
Accès aux postes de pouvoir : Seules 36 % des députés de l'actuelle Assemblée sont des femmes, une part en recul depuis 2022.
Les femmes continuent de faire face à des discriminations et des violences systémiques. Elles sont les premières victimes des conflits armés, des restrictions des droits fondamentaux (comme en Iran ou en Afghanistan), et de l’inégalité d’accès à l’éducation et au marché du travail. Selon l’ONU, une femme sur trois subit des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. De plus, dans de nombreux pays, l’accès aux soins de santé reproductive est entravé, mettant en péril leurs droits et leur autonomie.
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